Marie-Catherine sous les torii rouges dans l'escalier du sanctuaire shinto de Fushimi Inari-taisha à Kyoto au Japon
Japon

Japon : 4 jours à Kyoto entre temples et jardins japonais

Après la frénésie de Tokyo, la capitale mégalopole, nous voici plongées dans la culture ancestrale du Japon à Kyoto. Ancienne capitale impériale du Japon, Kyoto est une plongée dans l’Histoire. Au programme : des temples d’or et d’argent, le magnifique sanctuaire Fushimi Inari-Taisha ou encore le quartier de Gion où nous avons croisé une geisha. On vous raconte tout de cette seconde étape de notre séjour au Japon !

4 jours à Kyoto

Nous avons logé dans une machiya traditionnelle, une maison en bois typique des centres-villes japonais, moderne et très bien rénovée. Pour circuler dans Kyoto, nous avons utilisé nos pieds et le réseau de bus/métro accessible grâce à la même carte de transport qu’à Tokyo, la carte Pasmo.

Notre ami Maxime, qui faisait partie du voyage au Japon, a vécu à Kyoto pendant un an lors de ses études d’architecture. C’est sa ville de cœur qu’il attendait impatiemment de nous faire découvrir. Nos 4 jours à Kyoto ont donc été extrêmement denses et si vous voulez voir tout ce que nous vous présentons ci-dessous, ajoutez une journée à votre séjour.

Si vous avez suivi notre première étape à Tokyo, vous savez déjà que nous avons rejoint Kyoto en train Shinkansen, le train à grande vitesse du Japon. Arrivées en début d’après-midi, nous avons déposé nos bagages à la consigne de la gare pour nous permettre de partir visiter le sanctuaire Shinto de Fushimi Inari-Taisha.

Torii rouges du sanctuaire shinto de Fushimi Inari-taisha à Kyoto au Japon

Le magnifique Sanctuaire Shinto de Fushimi Inari-Taisha

Sanctuaire shinto dédié à Inari, la divinité de la prospérité (du bon présage et de la chance…) dont le messager traditionnel est le renard, Fushimi Inari-Taisha est « tout simplement » grandiose. Sur près de 5 km à flanc de colline dans la forêt, 30 000 torii rouges (des grands portiques qui marquent la séparation entre l’espace sacré et le monde profane) s’alignent les uns derrière les autres comme un tunnel. La plupart sont des dons faits par des particuliers ou des entreprises pour la divinité Inari.

Nous avons marché pendant une petite demi-heure pour monter et profiter de la sérénité du lieu. Vous ne serez pas seul car le lieu est très fréquenté mais il y règne tout de même une forme de quiétude et de calme. Le sommet, lui, est atteignable en deux – trois heures de marche. Plus vous grimpez et plus vous êtes seuls. Tout au long du chemin, quelques petits sanctuaires sont disséminés et vous retrouverez de nombreuses statues de renards. Le sanctuaire vieux de plus de 1 300 ans est gratuit et ouvert tous les jours, 24h/24. L’une de nos plus belles balades à Kyoto pour un bain de vert et de rouge.

Le temple de Kiyomizu-dera

Kiyomizu-dera est sûrement l’un des temples les plus connus et visité de Kyoto, voire du Japon. Ce magnifique ensemble de pavillons et d’une pagode date du XVIème siècle. Son mode de construction repose sur une vaste plateforme soutenue par 139 piliers de bois. L’ensemble est donc littéralement posé sur une colline boisée dominant la partie sud-ouest de la ville de Kyoto.

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1994, son nom traduit par « temple de l’eau pure » vient des eaux cristallines de la cascade Otawa sur laquelle le temple a été construit. Le jardin environnant est également magnifique. Comptez de passer au minimum 1 h 30 sur place pour bien en profiter. Entrée à 400 ¥, 2,5 € / pers. On vous recommande de vous y rendre en fin de journée pour apprécier l’une des plus vues sur Kyoto au moment du coucher de soleil.

Le très célèbre quartier de Gion

Cœur touristique de Kyoto, Gion est un très beau quartier historique où il fait bon se perdre dans les ruelles aux belles maisons traditionnelles en bois. Vous n’y serez jamais seul alors envisagez de vous y promener soit tôt, soit tard dans la journée, le charme opère à coup sûr.

On vous recommande de visiter le sanctuaire shinto Yasaka Jinja qui se compose d’un grand torii de pierre peint en rouge et qui accueille le plus grand matsuri (festival traditionnel) du Japon au début du mois d’août. Vous ne pourrez pas manquer dans le quartier de Gion, la pagode Yasaka haute de 46 mètres avec des toits en pente à chaque niveau.

Enfin, la rue pavée Hanamikoji aligne sur plus d’un kilomètre de magnifiques machiya (maisons traditionnelles). C’est derrière ces façades protégées des regards extérieurs que se cachent des ochaya (maisons de thé) et des restaurants de haut standing. Le soir, les lanternes s’illuminent et la rue s’encombre des touristes qui tentent (comme nous) d’apercevoir une geisha.

Tenter d’apercevoir des maiko et des geisha

C’est presque mission impossible ! Mais si vous êtes rue Hanamikoji entre 18 h et 19 h vous maximisez vos chances. Les geisha ne sont pas des prostituées mais des dames de compagnie. Elles sont reconnaissables à leur chignon haut, visage peint en blanc et bouche dessinée à moitié, vêtue d’un kimono de soie.

Le mot geisha peut s’interpréter comme « personne d’arts » ou « femme qui excelle dans le métier de l’art ». La geisha consacre sa vie à la pratique raffinée des arts traditionnels japonais, tels que l’habillement en kimono, la conversation, les jeux, la musique classique, la danse. Ce sont des prestations de divertissement que seule une clientèle très aisée peut s’offrir.

Elles étaient nombreuses aux XVIIIème et XIXème siècles, environ 17 000, alors qu’elles ne seraient plus que 200 aujourd’hui, principalement à Kyoto dans le quartier de Gion. L’apprentie geisha est une maiko. C’est à la nuit tombée sous la pluie de Kyoto sur la rue Hanamikoji que nous avons aperçu furtivement une geisha sortir d’une maison de thé.

Quartier central et commercial de Kyoto

Les galeries Teramachi et Shinkyogoku

Parallèles et longues de 750 m, ce sont deux galeries piétonnes et couvertes qui abritent un nombre assez impressionnant de boutiques. C’est donc l’heure des recommandations shopping :

  • Pour des vêtements originaux, confectionnés au Japon, rendez-vous chez SOU SOU, 583-6 Nakanocho.
  • Pour rapporter de l’artisanat et de l’encens, 京極井和井 (oui c’est le nom de la boutique) au 556 Nakanocho.
  • La plus belle boutique pour s’offrir des baguettes 🥢, Hashi Gallery Mon : 406-3 Sakuranocho.
  • Le marché alimentaire Nishiki, galerie couverte qui regroupe tout ce que l’alimentation japonaise a à offrir. C’est aussi ici que nous avons acheté des superbes couteaux 🔪 .
  • Pour passer la soirée à jouer dans une salle d’arcade, rendez-vous à Round One Kyoto, Japon, 〒604-8032 Kyoto. Quelques fous rires avec les amis et mention spéciale pour Mario Kart à plusieurs.

Le très joli château de Nijo-Jo

Le château de Nijo construit en 1603, fut la résidence du premier shogun de la période d’Edo. Pour ceux qui auraient manqué notre premier article qui détaille l’histoire du Japon, le shogun était un chef militaire (pour faire simple et concis).

Le château, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994, s’étale sur 27 hectares en plein cœur de la ville. Classé Trésor National, vous pourrez visiter les salles de réception et les appartements privés du Shogun… Mais surtout comprendre comment tout cela était régi à l’époque. Le parcours reconstitue le chemin qui devait être emprunté lors d’une audience auprès du shogun. Et les chefs militaires étaient tellement paranoïaques à l’idée de se faire attaquer, qu’il fallait montrer patte blanche à chaque étape.

Il est interdit de prendre des photos à l’intérieur afin de respecter la beauté des magnifiques peintures murales et panneaux peints dorés. Le bâtiment est un condensé de l’architecture traditionnelle japonaise : portes coulissantes au quadrillage en bois et papier de riz, tatamis au sol… Alors, il faut nous croire sur parole, c’est réellement sublime !

Après la visite des bâtiments, vous traverserez trois jardins remarquables qui, lors de notre passage, étaient superbes de fleurs et de cerisiers en pleine floraison. Comptez 1 100 ¥, 7 €/pers.

Quartier d’Arashiyama, à l’ouest de Kyoto

Magnifique quartier nature de Kyoto, c’est le poumon vert de la ville. Nous y avons visité l’impressionnante bambouseraie où des bambous géants de plus de haut 10 m de haut s’alignent le long d’une allée de 800 m.

À la sortie de la bambouseraie, on vous recommande la villa et le jardin d’Ōkōchi Sansō qui est la demeure d’un acteur japonais des années 30. Le jardin bucolique offre une vue magnifique sur Kyoto. Prenez le temps de le parcourir et de boire un matcha au salon de thé traditionnel. Entrée à 1 000 ¥, 6,3 €/pers.

Nous aurions aimé descendre la rivière Katsura en petit bateau mais le lieu était en travaux lors de notre passage alors nous nous sommes promenées au bord de l’eau.

Le meilleur déjeuner de notre séjour au Japon

Après avoir passé le pont Togetsu-kyo, nous avons vécu un haut moment de gastronomie chez Yuugetsu. Tout comme en France, la nourriture au Japon est tout un art. La gastronomie Japonaise est complexe, élaborée, raffinée, délicieuse reposant sur des préparations simples, dans le respect absolu du produit d’origine. Dans ce restaurant, on se déchausse à l’entrée et on mange au sol sur des tatamis. Ce n’est pas systématique dans tous les restaurants Japonais. Mais c’est en tout cas, l’authenticité que nous avons cherché.

Tester les onsen pour la première fois

Le Japon est un archipel volcanique propice à l’apparition de sources thermales. Se rendre au onsen, littéralement « sources chaudes » en famille, entre amis et même entre collègues après la journée de travail est une pratique assez ancrée dans la vie des Japonais. Et la particularité ? On se baigne nu dans un onsen. On y vient pour se relaxer dans des eaux chaudes (voir très chaudes). Les onsen les plus traditionnels sont en marbre ou en granit et peuvent proposer plusieurs bassins à différentes températures. Sur l’île d’Arashiyama, nous avons testé Fufu no yu que nous vous recommandons.

Les temples et jardins japonais du Nord (et de l’est) de Kyoto

Ce sont les endroits emblématiques de Kyoto en raison des magnifiques temples qui s’y trouvent. Le revers de la médaille, c’est qu’il y a beaucoup de monde. On vous conseille de venir tôt.

Le temple Kinkaku-ji ou le pavillon d’or

Construit en 1397 par Ashikaga Yoshimitsu, un shogun voulant asseoir sa puissance vis-à-vis de la Chine, le temple Kinkaku-ji, dit le pavillon d’or, porte bien son nom car recouvert intégralement à la feuille d’or. Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, le temple ne se visite pas mais se contemple depuis un beau jardin. Nous avons eu la chance de l’admirer sous un temps oscillant entre soleil et pluie. Comptez 400 ¥, 2,5 €/pers pour l’entrée.

Le temple Ginkaku-ji ou le pavillon d’argent

Temple construit par le petit-fils du shogun Ashikaga Yoshimitsu, le Ginkaku-ji éblouit moins que Kinkaku-ji. Or versus Argent, vous me direz, elle est facile. Et bien même pas car le pavillon d’argent n’a jamais été recouvert d’argent. Il est en bois laqué. Ce pavillon, classé également au Patrimoine mondial de l’Unesco vaut le détour pour le magnifique jardin qui l’entoure. Un jardin sec et épuré assez remarquable mais également un jardin de mousses et une allée de bambous. Et pour ne rien gâcher, il y avait beaucoup moins de monde qu’au pavillon d’or. Comptez 250 ¥, 1,6 €/pers pour l’entrée.

Le monastère bouddhique Daitoku-ji

Berceau historique du zen, Daitoku-ji est un grand monastère dans une vaste enceinte ombragée. Au XVIème siècle, il était composé de 60 temples. Il n’en reste que 22, rescapés des destructions. Le plus important des temples est le Daisen-in qui présente un modèle de jardin zen. Le message spirituel est à décrypter derrière la beauté abstraite et minérale de ce jardin qui inspire la spiritualité bouddhique. Dépouillement, détachement, sagesse, le jardin zen symbolise à la fois la nature et le cosmos. Honnêtement, nous n’avons pas tout compris du monde de la méditation, mais si vous êtes plus spirituels que nous, ne le manquez pas. Comptez 500 ¥, 2,7 €/pers pour l’entrée.

Où manger à Kyoto ?

  • Pour un kaitenzushi : on recommande Sushi No Musashi,〒600-8215 Kyoto, Shimogyo Ward. Nous y avons testé le Fugu, un poisson mortel s’il est mal préparé (à vos risques et périls !)
  • Pour goûter les curry japonais : rendez-vous chez Curry House Coco. C’est une chaîne que l’on trouve facilement et c’est très bon.
  • Un bon Sukiyaki : la fameuse fondue japonaise, on vous recommande Idumoya, 173-2 Kashiwayacho.
  • Pour manger des Soba, des nouilles de Sarrazin : Itsutsu, 28 Murasakino Unrinincho, Kita, restaurant intimiste au guide Michelin.

4 jours à Kyoto, comme une plongée dans l’Histoire du Japon.

La suite de nos aventures est ici => Une journée à Uji & Nara au sud de Kyoto.

Nos articles directement dans votre boîte mail 📩

5 Comments

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: