Une journée gastronomique à Cancale, berceau de la famille Roellinger
C’est autour d’un déjeuner de haute gastronomie chez Hugo Roellinger que nous avons passé une journée à Cancale. Première fois pour toutes les deux sur ce coin de la côte d’émeraude, Cancale s’est découverte en famille avec le papa de Marie-Catherine à l’automne. De quoi apprécier, une nouvelle fois, la beauté iodée de la Bretagne hors saison (et par temps couvert). On vous raconte !
Cancale, berceau de la famille Roellinger
À seulement quelques kilomètres de la Normandie, Cancale est une petite ville située à l’extrême ouest de la baie du Mont Saint-Michel que l’on aperçoit par temps clair. C’est ici qu’a grandi Olivier Roellinger, Chef français, grand spécialiste des épices, représentant de la cuisine française contemporaine et promoteur du métissage culinaire. Récompensé de 3 étoiles au Guide Michelin en 2006 pour son restaurant « La Maison de Bricourt », Olivier a depuis quitté la cuisine et passé la main à son fils Hugo, Chef du restaurant le Coquillage. Cancale est naturellement liée à l’histoire de la famille qui détient sous le nom Maisons de Bricourt, plusieurs lieux d’hébergement haut de gamme, de tables raffinées et de pâtisseries.
Le Coquillage, la table doublement étoilée d’Hugo Roellinger
C’est à la table du Coquillage dans le château Richeux, magnifique villa des années 20, que nous avons partagé une expérience culinaire de haute voltige. Pour le décor, nous voilà devant une grande et belle maison familiale, type vieux manoir anglais. La vue est panoramique sur la baie de Cancale avec le Mont Saint-Michel en ligne de mire. D’ailleurs, l’accès à la plage est à quelques mètres à pied. La propriété héberge également un hôtel et un vaste parc avec potager « celtique », jardin aromatique, verger et four à pain.
Récompensé de deux étoiles et d’une étoile verte (qui souligne l’engagement durable de la cuisine) au Guide Michelin, le Coquillage mêle les influences bretonnes du cuisinier avec les algues et les coquillages et l’héritage familial avec les épices. Des produits travaillés par un chef qui met à l’honneur les artisans du coin jouant sur l’harmonie terre/mer. L’expérience peut dérouter les novices mais les saveurs et le plaisir de l’assiette confirment le talent d’Hugo Roellinger.
Une journée d’automne à Cancale
Vous l’aurez compris, le déjeuner était la pièce maîtresse de notre journée. Après celui-ci, nous avons filé dans le centre et sur le port pour découvrir Cancale.
Le centre-ville de Cancale
Quelques rues en haut dans lesquelles vous pouvez flâner avec un passage incontournable au 1, rue Duguesclin dans la première boutique des épices Roellinger. D’un rapport qualité/prix tout à fait abordable, vous pourrez faire le plein d’épices du quotidien et d’épices originales et insolites. C’est juste à côté de la boutique, dans la Maison du Voyageur, que les épices sont torréfiées, broyées, moulues et conditionnées. Le tout est 100 % fait en Bretagne. De quoi nous donner envie de nous mettre derrière les fourneaux en rentrant à la maison. Également quelques jolies boutiques d’antiquaires à visiter.
Si vous avez de la place pour une gourmandise (ce n’était pas notre cas), poussez la porte du salon de thé Grain de Vanille.
Le port de Cancale, paradis de l’institution du coin : l’huître !
Dans le bas de Cancale, vous voici sur le port de la houle. C’est l’image même d’une ville bretonne : maison en granit et toit en ardoise. Belle balade à faire le long jusqu’au phare de la houle. La vue sur la baie est vraiment très jolie.
Mais si on vient ici, c’est bien pour déguster le produit star : l’huître de Cancale. Produit de choix sur la table du roi François 1er, l’huître s’est alors développée partout en Bretagne. À Cancale, l’huître plate que l’on nomme aussi « Pied de cheval » est l’espèce la plus réputée. Elle est endémique de la Bretagne et de Cancale en particulier.
Pour la déguster de la meilleure des façons, rendez-vous au marché aux huîtres où 8 ostréiculteurs proposent la vente à emporter. Le must étant de les déguster sur place avec un quartier de citron et un verre de vin blanc, là directement sur les marches donnant sur la plage. À marée basse, les parcs à huîtres sont découverts, juste en contre-bas. Et une fois terminées, les coquilles sont jetées sur la plage. Quel bonheur de nous offrir ce plaisir iodé à seulement 5,5 € la douzaine. La Bretagne, ça nous gagne !
Pour vous attabler, on vous recommande :
- Au Pied d’Cheval, 10 Quai Gambetta, pour déguster des fruits de mer
- Le Troquet, 19 Quai Gambetta, pour une délicieuse cuisine gastronomique (mention spéciale pour les praires farcies et le poulpe aux agrumes miam !)
Où loger dans le coin ? Une chambre d’hôtes simple et bon rapport qualité/prix : La Mansardière au 6 rue du Commandant Charcot.
Si vous avez plus de temps à Cancale
Du port de Cancale, empruntez le sentier des Douaniers, l’un des tronçons du GR 34 qui longe les côtes bretonnes. Du port de Cancale à la Pointe du Grouin, la randonnée est de 11 kilomètres. Elle offre des panoramas imprenables et magnifiques sur la baie. Il va nous falloir revenir pour la tester 🙂 .
Pour prolonger le séjour, foncez à Saint-Malo, la cité corsaire que nous avions découverte il y a quelques mois (par beau temps cette fois !).
Cancale : berceau de la famille Roellinger et capitale de l’huître. Une nouvelle belle escapade bretonne 🙂
2 Comments
Woodward
Merci de l’article.
Oui, on jete les coquillages sur la plage. Mais pas les citrons. C’est pas à faire, ça. Auriez-vous l’amabilité de faire la demande dans l’article?
C’est un fléau, et on a du mal à faire comprendre aux gens. Les huitres sont marins. Pas les citrons – leur place est à la poubelle.
Récits d'escapades
Bonjour et merci pour votre commentaire. Vous avez tout à fait raison de le signaler. On jette les coquilles d’huitres sur la plage et le citron dans la poubelle. La mer nous remerciera 🙂