Moines bouddhistes en pleine prière lors d'une procession religieuse à Koyasan, Japon.
Japon

Japon : en immersion chez les moines bouddhistes de Koyasan

Seconde montagne sacrée du Japon après le mont Fuji, le mont Koya, Koyasan en Japonais est un haut lieu de l’ésotérisme, de la spiritualité et du mystique bouddhiste depuis des millénaires. Nous avons eu la chance d’y passer une journée et une nuit à l’occasion de notre road trip de 15 jours au Japon.

C’est ici qu’a commencé le bouddhisme au Japon en 816. Kukai, un moine formé en Chine est venu s’installer dans la solitude des montagnes et très loin de l’agitation des villes. Il developpa le courant ésotérique du bouddhisme qui eu rapidement beaucoup d’adeptes. Son mausolée se trouve au cœur d’un vaste cimetière sur Koyasan, l’un des plus fascinants que nous ayons eu la chance de visiter.

Qui dit montagne, dit éloignement mais pas solitude. C’est un coin assez visité du Japon à la fois par les adeptes de ce courant du bouddhisme car c’est un lieu sacré, mais également pour les voyageurs qui viennent ici chercher quelques jours de sérénité. On vous raconte !

Route de montagnes à l'arrivée à Koyasan au Japon.
Triptyque de photos au Japon sur le bouddhisme de Koyasan. Statues, temple et moine bouddhiste en prière.

Sojin-in : passer la nuit au cœur d’un monastère bouddhiste de Koyasan

C’était l’expérience que nous attendions avec impatience au Japon : passer la nuit dans un monastère à Koyasan. Dans la région, en haut des montagnes, c’est une expérience assez courante offerte aux voyageurs de passage. Il y a environ 52 monastères où l’on peut passer la nuit.

Nous avons été accueillies par un moine anglophone, invitées à nous déchausser et conduites dans une grande chambre de style traditionnel Japonais (portes coulissantes en papier de riz, futons au sol pour dormir…). Nous avons pris le dîner dans une salle commune avec d’autres voyageurs. Le repas est végétarien mais varié et surtout dans la grande tradition de la gastronomie japonaise. Un onsen était présent dans ce monastère. Nous avons pu nous y détendre après le repas. Couvre feu à 21 h. La vie dans le monastère est rythmée et les hôtes sont invités à suivre ces règles.

Porte d'entrée du temple bouddhiste Souji-in à Koyasan au Japon.
Dîner japonais traditionnel dans un temple bouddhiste à Koyasan au Japon.
Tatami traditionnel dans un monastère bouddhiste japonais de Koyasan

Le lendemain matin, nous avons assisté à la prière bouddhiste à 6 h dans un des pavillons du monastère. L’expérience est déroutante mais, respect du culte oblige, les photos sont interdites. 3 moines se placent dans le cœur du temple et récitent des passages de sutras ou répètent un nom ou un son en psalmodiant. Les chants sont gutturaux et assez désagréables à l’oreille (enfin à la nôtre). 45 min, c’est long mais c’est peut être le temps qu’il faut pour chercher la spiritualité au fond.

Après la prière, c’est l’heure du petit-déjeuner puis la fin de cette expérience à la fois hautement spirituelle mais déroutante.

Lampe dans un monastère bouddhiste japonais de Koyasan

Assister à une cérémonie traditionnelle à Koyasan

C’est une chance rare et exceptionnelle. Lors de notre passage en avril 2023, le courant ésotérique du bouddhisme célébrait les 1 200 ans de leur création. Nous avons donc pu assister à une procession autour des temples. Prières, chants et musique… Un moment de grande beauté.

Moines bouddhistes en habits traditionnels lors d'une cérémonie bouddhiste à Koyasan au Japon.
Moines bouddhistes en habits traditionnels lors d'une cérémonie bouddhiste à Koyasan au Japon.
Moines bouddhistes en habits traditionnels lors d'une cérémonie bouddhiste à Koyasan au Japon.
Moines bouddhistes en pleine prière lors d'une procession religieuse à Koyasan, Japon.

À voir à Koyasan

Le Daimon : porte d’entrée du site sacré de la montagne Koya

Ce magnifique portail monumental rouge de 25 m de haut, marque l’entrée de la montagne sacrée pour les pèlerins. C’est aussi le départ de la route du pèlerinage de Choishimishi et un beau point de vue sur les montagnes et la vallée.

Panneau devant la grande porte bouddhiste qui représente l'entrée de Koyasan au Japon.
Marie-Catherine devant la grande porte bouddhiste qui représente l'entrée de Koyasan au Japon.

Le cimetière Okunoin

C’est dans cette immense nécropole installée dans une forêt de pins et de cèdres que le moine Kukai, fondateur du courant ésotérique du bouddhisme, est inhumé. Le chemin vers le Kobo Daishi Gobyo, son tombeau, est long de 2 km. La marche invite à apprécier la spiritualité et la paix qui se dégage de ce cimetière. 200 000 tombes y trouvent le repos. Depuis le XIème siècle, les familles nobles et les samouraïs ont pris l’habitude de reposer au plus près du mausolée de Kukai. Au fil du temps, des familles plus modestes les ont rejoints. Les tombes recouvertes de mousses confèrent au lieu un mystère unique.

Pierres tombales du cimetière d'Okunoin à Koyasan au Japon.
Allées du cimetière Okunoin à Koyasan au Japon.
Pierres tombales du cimetière d'Okunoin à Koyasan au Japon.


Au bout du chemin forestier, le Kobo Daishi Gobyo est l’aboutissement du pèlerinage pour les croyants venus prier au plus près du moine Kukai. Le temple des Lanternes est grandiose. On raconte que plus de 10 000 lampes sont allumées en même temps depuis plus de 1 000 ans.

Intérieur d'un temple dans le cimetière d'Okunoin à Koyasan au Japon.

Où manger à Koyasan en dehors des temples ?

  • Power Stone Café : un petit café insolite qui ne paye pas de mine mais le café était délicieux.
  • Koyasan Washoku Dining Hachiyo : restaurant situé juste à la sortie du cimetière. Idéal pour déjeuner.
Temples et portes bouddhistes à Koyasan au Japon.

Koyasan, haut lieu de spiritualité est une belle étape de nos 15 jours au Japon. Une montagne où la sérénité règne et où nous avons eu l’impression d’avoir vécu un nouveau « rendez-vous en terre inconnue ».

Moines bouddhistes en habits traditionnels lors d'une cérémonie bouddhiste à Koyasan au Japon.

La suite de nos aventures est à lire ici => Suivez-nous dans les Alpes japonaises entre Takayama et Matsumoto.

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