Costa Rica : entre plage, surfeurs et pluie sur la péninsule de Nicoya
Après avoir quitté la région de Monteverde nous prenons la route vers l’extrême ouest direction la péninsule de Nicoya. S’étendant sur environ 130 km de long, cette région du Costa Rica promet de sublimes paysages aux plages paradisiaques prises d’assaut par les surfeurs. Malheureusement, nous avons essuyé un temps gris et pluvieux pendant nos 3 jours sur la péninsule. Inutile de vous dire qu’on en garde un souvenir en demi-teinte. Mais on ne s’est pas découragées ! Entre deux pluies tropicales, nous avons tout de même exploré la péninsule avant de reprendre le ferry pour descendre le long de la côte Pacifique centrale.
Découvrir la péninsule de Nicoya, premier arrêt : Samara
Après 3 h 30 de route depuis Monteverde, nous posons nos affaires au Samara Pacific Lodge sous la grisaille. La gérante de l’hôtel, française, nous explique qu’il pleut non-stop depuis une semaine, situation totalement anormale en cette saison. Samara c’est une petite station balnéaire qui a gardé tout son charme.
Les surfeurs y sont nombreux sur les vagues de sa plage en croissant de lune, une des plus préservées de la côte Pacifique. Si vous n’êtes pas trop surf, de nombreuses autres activités sont proposées ici : kayak de mer, balade à cheval, pêche, … Nous, après une semaine de randos tous les jours, on a opté pour un peu de farniente 😉 .
Pour manger à Samara, on vous recommande fortement le Gusto Beach. Bar branché sur la plage, on y mange très bien les pieds dans le sable, cocktail à la main et musique latino live en prime ! Super sympa.
Pour vous dire à quel point Samara est authentique, en face de l’hôtel qui est en bordure de forêt, nous avons eu la chance incroyable d’observer une famille de singes hurleurs.
Un petit paradis nommé Playa Carrillo
À moins de 10 minutes de Samara, ne manquez pas la plage paradisiaque de Carrillo ! Allez savoir pourquoi cette plage est oubliée des touristes. Pourtant, sa forme en arc de cercle la protège des vagues. Ici ce n’est donc que cocotiers, sable blanc et baignade tranquille. Petit plus bien pratique, on peut garer la voiture le long de la plage et la surveiller depuis notre serviette.
Une petite faim ? Arrêtez-vous au Super Rio Ora à quelques minutes au sud-est de la plage en voiture. Ce petit supermarché qui ne paie pas de mine au bord de route fait aussi « soda ». Un des meilleurs repas que nous ayons mangé au Costa Rica, servi avec un jus frais. Miam !
Corozalito, où comment assister à la ponte des tortues sur la plage.
À une heure de route de Samara, nous arrivons dans la toute petite ville de Corozalito où nous passerons la nuit aux Cabinas Corozalito. Les plages alentours sont connues pour être fréquentées par les tortues de mer qui viennent y pondre. C’est ici que nous aurons la chance inouïe d’aller observer, non pas l’éclosion, mais la ponte des tortues. Un des moments forts de notre voyage.
Nous sommes parties sur la plage à la nuit tombée. Éclairées avec une simple lampe à infrarouge, en moins de 10 min, nous trouvons une grosse tortue en train de pondre. Elle fait 45 à 50 cm de diamètre pour environ 40 kg et peut pondre jusqu’à 100 œufs en une soirée ! Elle se retourne ensuite vers la mer après avoir recouvert ses œufs. En moins de 5 min elle traverse la plage pour repartir dans l’eau. Wahou quelle découverte que de voir ça !
Les limites de l’éclosion du tourisme de masse…
Nous avons fait le choix de ne pas vous dévoiler le « bon plan » qui nous a permis cette découverte et on vous explique pourquoi. Malheureusement, après un moment seules face à la nature, un groupe de touristes chinois est arrivé sur la plage. Au moins 40 personnes, une lampe à la main chacun, parlant fort (évidemment). Notre guide était tellement excédé. Il nous a expliqué à quel point autant de monde et chacun avec une lampe est mauvais pour les tortues. Dans cette région si préservée du monde, il est, plus que jamais, capital de respecter la nature dont nous sommes uniquement spectateurs.
Galérer pour se rendre à Montezuma
Entre Corozalito et Montezuma, il y a deux routes : une rapide et une très longue. Manque de bol, nous apprenons qu’avec les pluies des derniers jours, la route plus rapide est très dangereuse et par endroits pourrait être impraticable. On opte donc pour la sécurité en contournant une partie de la péninsule pour arriver à notre destination du jour. Cela signifie… 4h30 de route au moins au lieu de 2h initialement prévues : la loose ! Heureusement que les paysages sont sympa.
Arrivées à Montezuma, le temps semble s’être arrêté. Loin (très loin) du tourisme de masse, la ville ressemble plutôt à un petit village. Trois rues en bord de mer face aux cocotiers devant des collines couvertes de jungle. Par beau temps, on vous recommande à 100%. Malheureusement à cause de la pluie battante, nous n’avons pas pu visiter sa cascade, ni passer par son mirador pour admirer la vue sur la canopée. Le sentier trop glissant était fermé.
- Dormir à Montezuma : Casa Colores, des petites cabanes de bois colorées. Piscine super agréable.
- Manger à Montezuma : Soda Tipicas Las Palmeras, jolie vue mer et très bon casados.
Une visite en demi-teinte à la Réserve Curu
Nous avions beaucoup entendu parler du Refugio Nacional de Vida Silvestre Curu, où Réserve Curu. Un parc naturel de 80 ha dédié à la protection notamment des perroquets aras. Des paysages entre jungle et mangrove où vivent 78 espèces de mammifères, autant de reptiles et plus de 200 espèces d’oiseaux. Bref, on ne voulait pas le manquer !
L’entrée de la Réserve se trouve en bord de route. On paye 12$ par personne et on traverse une partie du parc pour arriver jusqu’au parking d’où partent les randonnées. Sur le chemin on croise oiseaux, biches… Comme un petit air de safari ^^.
Une fois garées on s’essaie à quelques sentiers mais il pleut de plus en plus à torrent ! On va jusqu’à un petit pont où on espère croiser des crocodiles (de loin). Le temps est de pire en pire, on est trempées jusqu’aux os !
Le sentier devient impraticable. On rebrousse donc chemin sans n’avoir rien vu. À la sortie nous essayons de négocier pour qu’on nous rende notre argent. Après tout, nous ne pouvions pas savoir que les sentiers seraient si impraticables mais le gardien refusera sans rien vouloir entendre. Petit goût amer en quittant Curu.
Rapide aperçu de la Côte Pacifique Centrale
On quitte la péninsule de Nicoya par le Ferry depuis Paquera. 1h30 de traversée plus tard, nous voilà à Puntarenas. Passez votre chemin, il n’y a rien à voir ici. On roule donc vers le sud jusque Tarcoles.
Bon plan pour observer les crocodiles
Envie de vous faire une petite frayeur ? Arrêtez-vous au « Pont aux crocodiles ». Par la route 137, ce pont traverse la rivière Tarcolès où vivent les plus grands crocodiles du Costa Rica ! Vous pouvez vous garer avant le pont sur la droite, marcher sur le tout petit trottoir (attention c’est un peu étroit et donc dangereux avec la route). Quelle chance nous avons eue ! Ils étaient plusieurs, vraiment énormes, à barboter dans l’eau !
Observer les aras et le plus beau coucher de soleil du Costa Rica à Tarcolès
C’est au Cerro Lodge, superbe hôtel à l’accueil adorable, que nous aurons la chance incroyable d’observer nos premiers aras du séjour (oui oui, il y en aura d’autres…). On est comme des enfants : ils sont magnifiques ! Comme la plupart des perroquets, les aras vivent en couple. À partir du moment où ils se trouvent, ils ne se quittent plus et chez eux, c’est pour la vie ! Et ils sont plutôt démonstratifs ! Ils passent leur temps à se faire des câlins…
Au moment du dîner, nous avons la chance de contempler le plus beau coucher de soleil que nous aurons vu au Costa Rica. Le ciel est rose, puis bleu puis violet. Après 3 jours de pluie non-stop ça fait du bien !
Malgré un très mauvais temps et quelques galères, on ne garde que le meilleur de ces quelques jours dans la péninsule de Nicoya. Singes, tortues, crocodiles, aras : la richesse naturelle du Costa Rica continue de tenir ses promesses !
Dernière étape de notre séjour au Costa Rica (et pas des moindres) => direction le Parc National du Corcovado !