Vietnam : une journée express dans la bouillonnante Ho Chi Minh Ville
Une journée express à Saigon.
Dernière étape de nos trois semaines au Vietnam, Ho Chi Minh Ville plus communément nommée Saigon, est une mégalopole à l’image du développement des villes d’Asie : énorme et bruyante. Celle qui devait être « juste » une étape pour reprendre notre vol retour, nous en a énormément appris sur l’Histoire du Vietnam et indéniablement sur les nombreuses guerres dont elle a été sujette.
Suivez-nous pour une journée à Saigon !
Se loger à Ho Chi Minh Ville
Vous aurez l’embarras du choix dans cette mégalopole, mais le coin le plus populaire, c’est le quartier 1 de Saigon « Pham Ngu Lao ». Nous avons logé au Duc Vuong Hôtel, sur l’une des rues les plus passantes de la ville. Un joyeux bazar, il faut le dire ! Mais la fenêtre double vitrage nous a offert le confort d’une très bonne nuit.
Se balader
L’air chaud et pollué de cette ville aux 4 millions de scooters auraient eu de quoi nous faire rapidement regretter cette étape MAIS c’était sans compter sur les larges avenues qui invitent à la détente. On passe notre matinée à flâner sous la chaleur écrasante, d’une journée à 36 degrés…
Commencez par le coeur de la ville de Saigon, avec Nguyen Hué, les « Champs-Elysées » de Saigon qui relient l’hôtel de ville à la rivière. Dans tout le quartier, de beaux bâtiments à découvrir qui datent de l’époque française.
L’hôtel de ville, au nord de l’avenue Nguyen Hué, est sans doute le monument le plus connu de Saigon, datant de l’époque coloniale. Au milieu tronne la statue de Ho Chi Minh.La cathédrale Notre-Dame, un monument de style néo-roman, en pierre et brique rouge, coiffé de deux clochers. Déroutant de voir ça là !La poste centrale, une perle de l’architecture coloniale construite sur la forme d’une gare ferroviaire dont la charpente métallique est l’oeuvre de Gustave Eiffel. A l’intérieur, des ventilateurs suspendus au-dessus des guichets confèrent à l’endroit une pointe de vintage. Ne manquez pas, les belles cartes routières sur les murs intérieurs.
Les marchés
Le marché de Ben Thanh, c’est le plus grand marché couvert et historique de Ho Chi Minh Ville. Construit par les Français en 1914, le marché ressemble à des halles centrales. Vous trouverez de tout à l’intérieur. Il règne dans ce marché, une certaine discipline à l’inverse de ce que nous avions visité jusqu’alors.
Dans la partie Ouest de Saigon, découvrez un endroit bouillonnant, le Chinatown de la ville. Plus d’un demi-million de personnes habitent cet immense quartier.
Nous avons visité le marché de Binh Tay, le grand marché du quartier, un endroit grouillant où vous trouverez également de tout dans un joyeux bazar non-organisé. Beaucoup plus authentique ! (Faites comme nous, achetez-vous un wok !).
Un incontournable : Le musée des Vestiges de la guerre
C’est le musée le plus visité de la ville et surement le seul à Saigon où les mouchoirs sont indispensables à la visite. Ici, rien ne vous sera épargné sur le déroulement de la guerre du Vietnam. Vous y passerez facilement deux heures et comptez 15 000 Dg/pers (- d’1€) pour l’entrée.
Dès l’entrée, dans le jardin autour du musée, le ton est donné. Nous sommes accueillies par des avions de combat, des tanks, des pièces d’artillerie lourde dont différents types de bombes. Dans la cour latérale, une reconstitution du système carcéral du régime sudiste dont les fameuses « cages à tigres ».
A l’intérieur du musée, trois différentes galeries où sont exposées les images les plus horribles de la guerre. Notamment, de nombreuses photos témoignages de l’utilisation de l’agent Orange ou du Napalm. Ne manquez pas la photographie que tout le monde a déjà vue : « la fille au napalm », brûlée au corps suite au largage de bombes et courant dans la rue.
C’est à mon sens une visite absolument indispensable. Vous prendrez une claque avec l’Histoire. C’est également le lieu pour comprendre les tensions et les rancoeurs encore nombreuses entre le Nord et le Sud du pays.
Malheureusement, c’est aussi un musée hautement à charge qu’il vous faudra aborder avec beaucoup de recul. D’ailleurs, à son ouverture, en 1975, il était nommé le « musée des Crimes de guerre américains ».
Alors, non, la guerre du Vietnam, ce n’est pas d’un côté les méchants américains, agresseurs et criminels et de l’autre, les gentils combattants communistes. Il faut se faire son opinion avec peut-être la conclusion que dans une guerre il n’y a ni méchant, ni gentil ! Voilà tout est dit !
Manger et boire un verre à Saigon
Quel plaisir pour la bretonne que je suis, de pousser la porte de la seule crêperie bretonne du Vietnam. La Crêperie vous accueille avec musique française et serveurs en marinière. Une jolie carte de galettes et de crêpes que Gaël confectionne sur de vrais biligs. Un petit air de Bretagne à l’autre bout du monde !
Pour un verre avec vue sur la ville, ça se passe en haut des buildings. On a pu tester le Shri Restaurant & Lounge au 25ème étage d’une tour moderne. Tenue correcte exigée. Pour nous qui n’avions encore jamais vu New York, c’est un plaisir de contempler les buildings.
Savoir dire au revoir !
C’est quelque chose que l’on aura eu énormément de mal à faire, le lendemain matin à la première heure. Le blues de quitter le pays du chapeau conique nous aura saisi jusqu’à nos derniers instants sur le sol vietnamien.
Notre premier voyage en Asie reste encore aujourd’hui, celui qui nous a profondément ouvert au monde. Il était un rêve, celui de découvrir le continent asiatique mais aussi de sortir de notre zone de confort, de se confronter à une autre culture que la nôtre. Il nous a bousculé, fait douter, a remis en question notre pensée et notre façon de consommer.
Etait-ce seulement un au revoir ? Rien n’est moins sur…